L’acupression et le shiatsu proviennent tous les deux de la médecine traditionnelle chinoise. Malgré cela, ils sont complètement différents dans leurs méthodes et leurs utilisations. Si l’acupression est une version simplifiée du massage chinois Tui Na, le shiatsu est par contre une version japonaise. Ces deux techniques visent à restaurer l’équilibre de la circulation de l’énergie vitale. Pour cela, l’acupression effectue un diagnostic complet du bilan énergétique des points de pression, tandis que le shiatsu se concentre sur le travail corporel des méridiens au niveau de l’abdomen.

C’est quoi la médecine traditionnelle chinoise ? 

La médecine traditionnelle chinoise (MTC)  date de plusieurs milliers d'années. C’est un système, composé d’une série de théories et de pratiques, impliquant les humains et leur santé. La MTC est composée de 5 pratiques telles que l’acupuncture, la diététique chinoise, la pharmacopée chinoise, les exercices énergétiques (tai-chi et Qi Gong) et le massage Tiu Na. Ce dernier, connu comme massage chinois thérapeutique et énergétique, vise à rétablir l’équilibre de la circulation de l’énergie vitale  “Qi” ou “Chi” dans le corps, en stimulant des points  de pression ou méridiens. L'équilibre ne sera jamais statique, mais bascule constamment entre les forces opposées, complémentaires et interdépendantes du yin et du yang. Ces deux forces sont en harmonie chez une personne en bonne santé. Cependant, lorsque l’une est faible ou insuffisante, l'autre prendra le dessus et le montrera à travers ses propres symptômes.

Quelle est la similitude entre l’acupression et le shiatsu ?

L’acupression ou la digitopuncture et le shiatsu dérivent tous les deux du massage  Tui Na. Si l’acupression est une version simplifiée de l’élément de la médecine chinoise, le shiatsu quant à lui est une adaptation japonaise. Ce sont des techniques visant à restaurer l’équilibre de la circulation de l’énergie vitale par la stimulation des points de pression, distribués sur le long des méridiens. L'autre point commun de l’acupression et du shiatsu est l’utilisation des doigts sur les points de pression, bien que la digitopuncture fasse appel des fois aux paumes et aux coudes. Il faut signaler aussi que les deux approches peuvent traiter les mêmes affections liées au stress.

Quelle est la différence entre l’acupression et le shiatsu ?

L’acupression peut être pratiquée avec les doigts, les paumes et les coudes, or le shiatsu utilise uniquement les doigts. En outre, une différence notable est aussi constatée au niveau du diagnostic. Le praticien de la digitopuncture effectue un bilan énergétique complet, comme la médecine traditionnelle chinoise, en observant la langue du patient, son visage et en effectuant une prise de pouls au niveau de ses poignets pour déterminer les points de pression à traiter. Par contre, le shiatsu se focalise, comme toutes les thérapies japonaises, sur l’abdomen. En effet, ce dernier, de par sa position centrale au niveau du corps, est lié avec de nombreux méridiens. Le diagnostic du shiatsu consiste à une palpation douce de l’abdomen et quelques fois d’autres régions du corps, afin d’identifier les zones associées aux méridiens. Ainsi, pour restaurer l’équilibre de la circulation de l'énergie vitale, l’acupression se concentre sur les points de pression, tandis que le shiatsu se focalise sur le travail corporel des méridiens. La pression exercée constitue également une différence notable entre les deux techniques. La digitopuncture applique une pression légère ou modérée et sa pratique se fait soit allongée ou assise sur une table de massage. Contrairement, le shiatsu est plutôt appuyé, voire musclé, ainsi, il se pratique généralement allongé au sol sur un futon. Enfin, l’utilisation de l’acupression est principalement liée à la gestion de stress, l’équilibre émotionnel, le renforcement du système immunitaire, le mal de dos et l’amélioration des performances. Cependant, le shiatsu est utilisé principalement dans les domaines du sport et dans les spas pour gérer les douleurs et les tensions musculaires.